LES 28 et 29 JANVIER 2012 : WEEK-END RAQUETTES A CAUTERETS
Un dimanche pas comme les autres...
L’épisode neigeux de ce jour va couper les effets d’un autre épisode neigeux vécu à Cauterets la semaine dernière à travers notre WE raquettes.
Ce matin un manteau blanc recouvrait notre ville. Pas de randonnée avec le T.B.P. aujourd’hui mais peut-être avez-vous eu la curiosité de mettre votre nez dehors. L’air était vivifiant. Ce spectacle inhabituel ne ravit pas seulement les petits. Sous le tourbillon des flocons tout s'efface, se trouve embelli. Nous nous sommes chaussés confortablement pour une balade à travers parcs et rues du Bouscat et plus tard autour du lac de Bordeaux...
Mais revenons au week-end qui nous intéresse.
Rendez-vous à Cauterets vendredi soir pour un week-end raquettes concocté par Christian P.
Prise de contact autour d’un repas dans un restaurant très sympa de Cauterets
La météo ne semblait pas favorable. Au dîner, mauvaise nouvelle : Christian nous annonce qu’en raison de l'insuffisance de neige, nous ne chausserons pas les raquettes Samedi – déception !
Mais nous étions sous de bons auspices, puisque la nuit a apporté la couche de poudreuse nécessaire à notre balade. C'est du pont d'Espagne que l'aventure démarra avec notre sympathique et attentionnée guide Blandine. Nous savions qu’un "pique-nique trappeur" nous attendait après L’effort...
Les préparatifs....au Pont d'Espagne
Plateau du Mercadau
Nous partîmes raquettes aux pieds vers 10 heures, . Le temps est splendide, le ciel d’un bleu pur et intense. Nous traversons la vallée du Marcadau (signifiant place du marché en gascon - Le col situé à la frontière franco espagnole constituait un lieu d'échange entre les habitants de Cauterets et ceux du haut Aragon) et partageons un moment les pistes avec les skieurs de fond. Nous progressons à notre rythme. La balade est étayée par Blandine de quelques anecdotes et explications notamment sur les traces rencontrées dans la neige fraîche. Son œil aguerri rencontre très vite un troupeau d’isards. Pour nous citadins, c’est un peu plus difficile à repérer. Nous marchons le long du gave toujours sous le soleil. Mais quelques nuages s’effilochent de-ci de-là. En montagne le temps change très vite. Nous Arrivâmes au refuge Wallon (ou refuge du Mercadau) vers 14 heures.
Le refuge Wallon ou du Mercadau
Christian M. se dévoue pour préparer le feu dans la cheminée du refuge, avec le charbon de bois qu'il a lui-même transporté. Rien de manquait : pâté fait maison (par Blandine), Grillades variées, fromage du pays, succulente tourte aux myrtilles, vin, café, produits du terroir soigneusement sélectionnés par Blandine et répartis entre nous au départ de la rando. Mais il est temps de lever le camp, nous avons encore trois bonnes heures de marche...
le retour...
Le paysage a complètement changé, maintenant il neige abondamment, les branches des sapins s’alourdissent sous leur manteau blanc. Un cocon feutré se resserre autour de nous.
Quelques éclaireurs assurent les traces. Nous nous imprégnons de ce paysage féerique. Tout s'efface sous la tourmente, les flocons tourbillonnent et viennent caresser nos visages.
Attention tout de même où on met les pieds. Il y eut quelques glissades involontaires plus ou moins maîtrisées (Françoise, Mireille et les autres...) L’ambiance était joyeuse. A notre arrivée la nuit tombait, nous étions les derniers sur les pistes....
La route du retour était déjà bien enneigée. La conduite réclamait beaucoup de prudence et de vigilance.
Nous rejoignîmes l’hôtel un peu fourbus mais ravis. Cauterets aussi a changé de physionomie. Il neigea toute la nuit.
Le lendemain nous quittâmes nos raquettes pour une balade au-dessus de Cauterets, vers les anciens thermes de la Raillère et la cascade du Lutour. Après le pique-nique, il ne fallut guère tarder car la neige tombait toujours.
Cela rappellera des souvenirs à certains (année 2009) Rassurez-vous tout s’est bien passé…
Merci Christian pour ce bol d’air pur et ce week-end très sympathique, réussi aussi grâce à la bonne entente de notre petit groupe.
Michèle L.
cascade du Lutour
PS. Aux dernières nouvelles, il faisait - 15° à Cauterets en fin de semaine
Regard sur le Lavedan :
Cauterets est indissociable de l’épopée thermale comme ses voisines : Barèges, Luz Saint Sauveur, ou encore Argelès Gazost. Depuis toujours le montagnard voue à l’eau un véritable culte pour ses propriétés dites « magiques ».
C’est au XVIe siècle que naît un thermalisme d’élite à Cauterets - renaissance du thermalisme à la romaine. Etymologiquement Cauterets, fréquentée probablement dès l’époque gallo romaine pour ses sources chaudes, viendrait du latin caldaria (Chaudière).
Les hôtels se multiplient. On est frappé par l’unité de style, L’architecture pyrénéenne est présente, caractérisée par ses belles façades aux ouvertures encadrées de marbre (très courantes dans les Pyrénées) soulignées de balcons aux ferronneries ouvragées (souvent réalisés par des compagnons espagnols). C’est dans la seconde moitié du XIXe que la station thermale voit son apogée. Elle attire une clientèle de têtes couronnées, d’écrivains et musiciens célèbres….). Ne pas oublier l’influence de Napoléon III et d’Eugénie.
L’essor du thermalisme est favorisé par l’arrivée du chemin de fer à la fin du XIXe siècle ). L’entre deux guerre laissera dans l’oubli Cauterets. Il faudra attendre les années 1960 pour que la station s’impose à nouveau : retour du thermalisme, création de la station de ski du Lys et le développement du ski de fond au Pont d’Espagne. Et les raquettes… Le tourisme d’été avec l’ouverture en 1974 de la porte du Parc national.
Cauterets se différencie des autres vallées pyrénéennes par sa mise en valeur de sa richesse naturelle : l’eau
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Blandine Contemplation