SAMEDI 30 AVRIL 2016 : VISITE DU CHATEAU ROQUETAILLADE A MAZERES
Visite du château par une matinée hivernale !
Au détour du chemin le château s'impose, majestueux, massif.
C'est le plus prestigieux et le mieux conservé des 5 châteaux dit « Clémentins » situé sur la commune de Mazères, classé aux monuments historiques en 1976.
Le site était connu dès la préhistoire. Les premières fortifications ont été érigées par Charlemagne. Au fil des générations, les techniques de défense évoluent, le château se transforme.
C’est un bel ensemble architectural composé de deux châteaux des XIIème et XIVème siècle le vieux et le neuf sur un même site, d’une chapelle St Michel restaurée par Viollet-le-Duc. Le tout posé dans un parc boisé avec un point de vie embrassant toute la campagne environnante, magnifique à cette période de l’année, même sous un ciel bien plombé…
Vestiges de l'édifice du XIIème siècle
La chapelle St Michel restaurée par Viollet-le-Duc
Le château neuf du XIVème siècle
L’ensemble est ramassé autour d’un imposant donjon central d’où s’organise la défense.
1ère restauration à la renaissance : Les ouvertures s’élargissent, on crée de grandes salles, des cheminées monumentales pour assurer le confort des seigneurs.
Un château dans la même famille depuis 700 ans, toujours habité et meublé. Derrière la façade austère, le raffinement de la renaissance. Les photos étant interdites, je n’ai pas de représentations de l’intérieur.
En 1866 on fit appel à « l’incontournable » Viollet-le-Duc pour une restauration complète intérieure et extérieure suivant son « inspiration ». Même si son interprétation est parfois contestée, l'architecte avait le mérite de sauver bon nombre de bâtiments menacés de ruine. Les puristes y trouveront sans aucun doute des anachronismes.
« L'idée du décor, Viollet-le-Duc en est familier, mais Roquetaillade lui offre l'occasion de développer ses rêves de pierre, non pas dans un monument public mais pour agrémenter l'habitat. Ses « clients », comme l'écrit un chroniqueur,-"n'exigent ni restitution, ni rigueur archéologique, mais veulent un cachet gothique et surtout ne pas étouffer à l'intérieur, prisonniers de leur château. Ils veulent de l'air, de la lumière, regarder leurs terres... mais dans un décor féodal.
"Viollet-le-Duc a mis l’accent sur une restauration soignée et très personnelle. Ici tout est décor, et cela surprend : les peintures florales avec une évocation de la vigne, les boiseries, les sculptures (chambre verte, chambre rose), le choix des tissus, la grande salle à manger ouverte sur la campagne (dont on pouvait sortir directement pas un pont relevable au-dessus des douves), son mobilier original conçu par Viollet-le-Duc, spécialement créé à Paris. (la conception des chaises en particulier). Et pour finir, comme dans toute visite de château : la cuisine, restaurée également par Viollet-le-Duc et le piano en fonte qui trône au milieu de la pièce permettant de préparer les repas (Bien que les propriétaires des lieux officient dans une cuisine moderne, ils ont coutume de prendre leur repas dans cette pièce chaleureuse), et l’impressionnante batterie de cuisine en cuivre et en étain.
En quittant le château, nous avons visitons la métairie située à proximité. L’association des amis de Roquetaille a crée un musée retraçant la vie rurale de 1850 à 1950. Nous faisons un retour en arrière pour nous replonger dans une atmosphère que sans doute certains ont connue, à travers des objets, une décoration et même les odeurs, puisque la métairie abrite vaches (les fameuse bazadaises), cochons, basse-coure...
Un petit tour de ferme pour se réchauffer ?
Après le pique-nique pris au château, plutôt dans ses dépendances, Jean-Pierre nous a fait découvrir la belle campagne des environs de Noaillan, histoire de nous réchauffer dans l’écrin protecteur de la forêt.
Nous étions 23 au départ. 5 n’ont pas résisté au froid et ont déclaré forfait après le pique-nique.
Merci Jean-Pierre pour cette journée chargée d'histoire... La prochaine fois nous lui demanderons de prévoir quelques rayons de soleil…
M. L.R.