VALLEE ET BASTIDES
SEJOUR DORDOGNE du 28 au 31 mai 2018
22 participants
Lundi 28/05 : nous avions rdv au village de La Roque Gageac, classé parmi les Plus Beaux Villages de France, niché entre sa falaise et la Dordogne. Il bénéficie d'un microclimat, presque méditerranéen, grâce à son exposition plein sud.
La Roque-Gageac aligne les façades blanches et ocres de ses maisons. De nombreuses petites ruelles mènent au pied de la falaise, depuis laquelle on peut profiter d’une vue magnifique sur la rivière.
C’était une première mise en jambes avec un dénivelé de 200 mètres.
Puis nous nous sommes rendus à Marqueyssac, où, après le pique-nique, nous étions attendus pour la visite guidée (histoire du château et restauration des jardins qui ont 150 ans). A l’issue, nous nous sommes promenés dans les 6 km de sentiers afin d’observer le magnifique travail de taille du buis, et profiter de la vue sur la Dordogne, les vallées et les châteaux aux alentours. Paysage paisible, reposant, très verdoyant. Dommage que la pluie se soit invitée.
Puis nous avons rejoint notre hébergement à Lacapelle Biron. Situé merveilleusement dans un écrin de verdure d'une vingtaine d'hectares. Nous avons été accueillis chaleureusement par Coby et Alfred.
Mardi 29/05 : nous sommes partis de l’hébergement pour nous rendre au château de Biron. Petite randonnée de 5 km (sous la pluie). Un guide nous attendait pour nous faire visiter ce géant de pierres où se mêlent 1000 ans de constructions. Malheureusement, n’ayant jamais été considérée comme une demeure d’habitation, aucune décoration ni aucun meuble ne viennent embellir les pièces. Seuls les sols (parquets ou tommettes) sont magnifiques.
Puis nous reprenons notre randonnée (10 km) à travers forêts et champs vers la bastide de Monpazier, où nous avions RDV avec un guide. C’est une ville nouvelle du Moyen-Age, l'une des mieux conservée de France, qui a été fondée en 1284. Cette année elle participe à l’émission Le "Village Préféré des Français", et nous avons été fortement invités à voter pour ce village lors de l’émission diffusée en juin. La ville forme un quadrilatère, et trois des six portes sont fortifiées. La ville a conservé sa place centrale avec sa halle qui daterait du XIIIème siècle, couverte d’une charpente en châtaignier reposant sur trois rangées de piliers supportés par des pilastres en pierre. Elle abrite aussi trois mesures à grains de contenance différente qui servaient notamment pour taxer le paysan les jours de prélèvement des impôts. La place est bordée d’arcades abritant les commerces, et fleurie de rosiers aux quatre coins apportant une touche colorée et parfumée.
A l’issue, chacun a choisi de se rafraîchir ou de déambuler dans les carreyroux afin de découvrir les habitations qui ont conservé leur caractère médiéval, l'Eglise Saint Dominique, la maison du "Chapitre"...
C’était une très belle journée axée sur l’histoire.
Mercredi 30/05 : Départ pour la bastide de Beaumont en Périgord, lieu de départ de notre randonnée de 15 km, en passant par le beau château de Bannes. De retour à la bastide, fondée en 1272, nous avons pris le temps de la visiter. Elle a été considérablement rénovée au fil des ans, et de ce fait est moins bien conservée que Monpazier. Sa halle a été refaite et les cornières ouvertes permettent la circulation des voitures ce qui gâche la vue.
Puis pour continuer notre découverte des bastides, nous nous sommes dirigés vers Villeréal. Elle fut fondée en 1267 et est située dans le Lot-et-Garonne. La bastide a conservé une superbe place à cornières, agrémentée d'une vieille halle en bois du XIVe siècle, ainsi qu'une église fortifiée du XIIIe siècle, munie de meurtrières et d'un chemin de ronde crénelé.
Jeudi 31/05 : Départ pour le typique village de Limeuil, situé au confluent de la Dordogne et de la Vézère. Ancien port à l’activité commerciale intense, le village médiéval aux maisons de pierre et toits de tuiles brunes, typiques du Périgord Noir est une halte charmante et rafraîchissante. Le bas du village est aménagé autour de la Place du Port qui était très utile au Moyen Age lorsque les gabarres déchargeaient leurs cargaisons en provenance du Massif Central. Nous avons emprunté la Grande Rue qui compose l'artère principale de Limeuil. La plupart des maisons qui bordent cette rue ont été reconstruites au XIXème et XXème siècle, mais certaines ont gardé des traits du passé : une porte en plein ceintre, des houteaux, des lauzes sur les toitures...
A l'époque médiévale, ces modestes maisons servaient de "bouclier" en doublant les remparts qui entouraient toute la cité. De part et d'autre de cette Grande Rue, se trouvent deux portes fortifiées.
Ensuite, nous avons fait une petite pause à Trémolat afin d’admirer son église fortifiée dédiée à St Nicolas. Puis nous avons poursuivi notre route pour accéder au sommet du cingle de Trémolat, où un belvédère naturel révèle un panorama unique sur la région. La vue s'étend sur 180 degrés sur un paysage des terres agricoles dévoilant une mosaïque de couleurs. La végétation abondante à cette saison nous a néanmoins empêché de bien voir la boucle formée par la rivière.
Le nom de cingle est en référence à une couleuvre verte et jaune que l'on retrouve dans le Sud Ouest. L'ondulation de la rivière Dordogne fait penser à un serpent qui se déplace…
Et enfin, nous nous sommes rendus à Mauzac pour notre dernière randonnée de 10 km. Cette nouvelle commune située sur la rive droite de la Dordogne au pied des méandres formant les «cingles» de Trémolat et Limeuil constitue un complément paysager typique que renferment les vallées de la Dordogne et de la Vézère dont elle est l'une des portes. Nous avions réussi à échapper à la pluie pendant la randonnée mais elle nous a rattrapés aux voitures.
Afin de se quitter de façon amicale, nous voulions partager un dernier verre. C’était sans compter sur les horaires particuliers des bars de ce coin de Dordogne. Après une première halte manquée à Lalinde, nous nous sommes tous retrouvés enfin dans un village à proximité de Bergerac où nous avons trinqué à notre séjour bien arrosé jusqu’à la fin.
Tout au long de ce séjour, outre les beaux paysages, et un retour historique au Moyen Age, nos randonnées ont été parfumées par les roses, les tilleuls, le chèvrefeuille, et l’humus des sous-bois.
Un grand merci à Christine qui a imaginé ce beau séjour.
Sandrine G.