JEUDI 10 JANVIER : A LA RENCONTRE DE BORDEAUX INSOLITE
randonnée urbaine de 12 Km animée par Marie-Pierre : des Quinconces à Bacalan
33 participants
Rendez-vous sur l'emblématique place de Quinconces. Incursion au coeur des chartrons : du cours Xavier Arnozan à la rue Notre Dame, rue pleine de charme, devenue très prisée des bordelais où antiquaires, restaurants et une multitude de petites boutiques se cotoient. Nous passerons devant l'immeuble des "bains douches" de style oriental. Nous longerons la garonne pour nous diriger vers la cité du vin, les nouvelles halles et nous plonger de un quartier en pleine mutation.
Cité du vin
Inauguré fin mai 2016, ce bâtiment se veut être une évocation de l'âme du vin, entre le fleuve et la ville.
Elle a été conçue par les architectes Anouk Legendre et Nicolas Desmazières, de l'agence XTU de Paris.
Ils ont imaginé un lieu empreint de symboles identitaires : cep noueux de la vigne, vin qui tourne dans le verre, remous dans la Garonne.
Le quartier Bacalan est le témoin d'une longue histoire un peu à part dans la métropole. En se promenant on découvre des rues qui témoignent d'un passé ouvrier et industrieux cohabitant avec des constructions du 21ème siècle.
Au XVIIIème s. le quartier est un grand marécage à deux pas du port économique.Tonneliers, bateliers et pêcheurs y vivent en communauté. Au 19ème siècle, à l'heure industrielle, la ville y installe usines et ateliers : faïenceries, usines de sucre et d'huile, moulins, entrepôts de tabac, chantiers de constructions...............et construit des cités ouvrières dans des impasses fleuries.
Le nom des rues témoigne du passé : celle de New-York était le point de départ des transatlantiques. La rue du Sénégal évoque les cargos remplis d'arachides et l'artère des Etrangers était dédiée à tous ceux qui venaient de loin.
Les sentes végétalisées et piétonnières ont pris le nom des bateaux venus mouiller au port, comme le « Marie-Galante »
Les constructions modernes font référence aux couleurs que la Garonne prend au fil des jours et des marées : du vert pâle au beige plus foncé, et peut-être à la forme et à la couleur grise des anciens hangars.
Fontaine de la place Buscaillet
La soucoupe volante (vue de l'esplanade des halles)
Oeuvre d'art contemporaine, commande publique de la Métropole, mise à l'eau en juin 2018.
Construite à Nantes, c'est une Oeuvre de Suzanne Treister, elle a été pensée comme une épave de la 2ème guerre mondiale qui se transformerait en un « Vaisseau spatial » évoquant la mutation de la ville dans le quartier des Bassins à flot.
Le musée de la mer et de la marine
Ouvert depuis le mois de novembre, son fondateur Norbert Fradin a souhaité réaliser un projet inédit : il mêle l'histoire de la navigation à la vie des Océans. Des historiens, océanographes, sportifs et artistes de tous horizons ont collaboré à ce projet. Sur 6000m2 de salles d'exposition, le Musée retracera l'histoire de la mer et du rapport que les Hommes ont entretenu avec elle.
Parcours permanent : « au delà de l'horizon » ouverture prévue printemps/été 2019.
Actuellement expo temporaire : « au delà du simple regard ! »
Place Adolphe Buscaillet
Le réaménagement de la place a été conçu en étroite concertation avec les riverains.
En 2018 deux fontaines ont été imaginées par Clémence Van Lune (une fontaine à boire et une grande en remplacement d'une ancienne fontaine). Elles ont été pensées en grès en référence à l'histoire de Bacalan avec ses trois manufactures successives : celle Lahens et Rateau (1830- 1832), celle de David Johnston (1834- 1845) et celle de Jules Vieillard et Cie (1845-1895). La manufacture de faïences fines anglaises est alors aménagée dans d'anciens moulins à Bacalan.
Les Bains-Douches, construits en 1930, d'après le projet de l'architecte Pierre Ferret faisaient partie du projet social du maire Adrien Marquet.
Les deux pavillons sont achevés en 1937 : l'un destiné à un dispensaire et une crèche, l'autre réservé aux bains-douches
Le Garage Moderne
Vestige d'un riche passé industriel, il représente une infime surface des immenses complexes Dyle Bacalan dont il faisait partie (10% des installations de 1883). Cette entreprise a été à la pointe des fabrications ferroviaires (voiture, tramway ) téléphériques mais aussi aéronautique. En 2003 une belle initiative a vu le jour : le bâtiment est occupé par l'association « le garage Moderne ». Les adhérents y réparent leurs véhicules assistés par des mécaniciens professionnels. C'est aussi un lieu d'échanges artistiques, il propose des spectacles, des expositions, des repas et en-cas à toute heure type cantine. Vestige d'un autre temps se fondant dans le nouveau visage du quartier.
Les Vivres de l'art
Situées au début de la rue Achard, les Vivres de la Marine, forment un ensemble architectural du 18 ième classé aux monuments historiques . Elles sont constituées de 3 bâtiments : les magasins aux Vivres de la Marine, dont seule la façade subsiste, longeant la rue Achard et 2 pavillons, anciens abattoirs encadrant la place Victor Raulin.
En 2003 l'artiste J-F Buisson (sculpteur) obtient une convention précaire pour installer, dans un des pavillons son atelier (objet d'expositions, de visites du patrimoine, de tournages TV...), tandis que le 2ème, au toit effondré et murs taggués, sert à dissimuler les dépôts sauvages d'ordures et autres dépôts urbains.
En 2008, le projet les « Vivres de l'art » s'impose comme une opportunité culturelle.
En 2009 est signé un bail emphytéotique avec la Mairie de Bordeaux qui scelle le destin des 2 pavillons au sein desquels s'installe le projet des « Vivres de l'art », pôle artistique composé d'ateliers, galerie d'exposition, jardin partagé, brasserie collaborative.
Nous avons boucler la randonnée en franchissant les deux ponts.
Merci Marie-Pierre pour cette randonnée urbaine si insolite. La plupart d'entre nous a découvert un quartier nouvellement sorti de terre, mais aux accents d'un passé encore bien présent. Cela nous encouragera à arpenter ses rues et ses sentes pour y faire bien d'autres découvertes...
Marie-Pierre S. Michèle R.