les plus beaux villages de France entre Corrèze et Lot
Un peu de lecture avant la reprise pour nous remémorer quelques belles randonnées...
La Vallée de la Dordogne : entre Corrèze et Lot
Du 1er au 6 Juin : à la découverte des plus beaux villages de France
Samedi 1er Juin : A Beaulieu-sur-Dordogne notre hébergement sur pilotis « la Riviéra limousine » situé entre les bras de la Dordogne nous donne de la hauteur. Sur notre perchoir, juste pour nous, il faisait bon nous retrouver à l'heure de l'apéritif (avec des replis un peu précipités les soirs d'orage).
Sur l'autre rive, le village ne se lasse pas de se mirer dans la rivière. La lumière est exceptionelle. Il suffit de traverser la passerelle pour lui faire une petite visite le soir après ou avant dîner.
Commençons par le début de ce tour des "plus beaux villages de France" entre Corrèze et Lot proposé par Christine (pas moins de six)
1ère étape : Le beau village de Turenne perché sur son promontoire. Au XIIIe s. St Louis attribua au Vicomte de Turenne des droits régaliens faisant de cette vicomté un état dans l'état et un paradis fiscal jusqu'en 1738, date à laquelle Turenne fut vendu à Louis XV. La forteresse fut alors démantelée.
Saillac
Poursuivons vers Saillac, point de départ pour une boucle de 12 km incluant la visite de la lumineuse Collonges-la-Rouge que nous apercevons à travers les frondaisons, rouge des grés aux nuances ocrées. Nous flânons à travers ses ruelles (très fréquentées) au cachet immuable avec cette particularité : des balcons débordant de vignes qui s'accrochent aux murs. Ce fut un lieu de villégiature des notables du vicomté de Turenne. Elle tombe en léthargie au XIXe s. Puis des artistes, s'installèrent. L'association « les amis de Collonges » stimula sa renaissance. Le très populaire comédien Maurice Biraud, natif du village, éprouvait une passion pour Collonges qui conserve encore son empreinte. Il fut très attaché à sauvegarder l'esprit du village.
Le village de Collonge-la-Rouge
Beaulieu-sur-Dordogne
Dimanche 2 juin : départ à pied de Beaulieu en passant par l'abbatiale St Pierre, chef d'oeuvre de l'art roman.
La douceur de son climat est propice à la culture de la fraise dont la fête était célébrée juste avant notre arrivée.
Un parcours de 16 km avec une dénivelée de 505m pour nous mettre en jambes. Nous rejoignons Curemonte, village construit sur un éperon rocheux. Il est appelé « le village aux trois », trois châteaux, trois fontaines, trois calvaires et trois travails à ferrer les bœufs. La chaleur monte... après le pique-nique.
Lundi 3 juin : Découverte des veines de la terre avec le gouffre de Padirac, cavité naturelle de 33m de diamètre. vaste réseau de galeries formé par l'érosion et l'effrondrement de la voûte d'une ancienne salle souterraine. A partir de son exploration en 1889 par E.A. Martel, c'est la découverte d'une succession de galeries et de salles. Descente de 103m en ascenseur ou à pied... suivant la forme de chacun. Nous parcourons sous terre 2,2 km dont 1 km en barque. Nous glissons sur la rivière dans un silence de cathédrale. Soudain elle s'ouvre sur un lac aux eaux turquoises. des pendeloques se succèdent dont l'une dite "géante" atteint 60m de long, des salles avec leurs colonnes de calcite, stalagmites et stalagmites aux formes les plus étranges façonnées par l'artiste "Nature". Telle celle d'un empilement d'assiettes. Les gouttes d'eau prennent de la vitesse en s'écrasant au sol et la calcite contenue dans la goutte d'eau va s'étaler en une forme régulière, ronde comme une assiette. Une spectacle extraordinaire !
Après cette immersion dans les profondeurs de la terre, retrouvons le soleil, pour rejoindre le village de Loubressac et son superbe panorama sur la vallée de la Dordogne. Nous poursuivrons notre chemin vers le charmant village d'Autoire situé dans un cirque naturel. Un havre de verdure en bordure du causse de Gramat. Sur le chemin du retour visite du village de Carennac.
Loubressac
Autoire
Carennac
Mardi 4 : Départ pour les Gorges de la Cère (14 km et 550m de dénivelée). Domaine de prédilection pour les oiseaux de proie, elles constituent aussi l'un des plus beaux parcours de pêche du massif central.
Nous apprécions l'écrin de verdure dans lequel nous progressons car il faisait chaud ce jour-là. A l'arrivée alors que nous attendions « nos chauffeurs » le propriétaire du terrain où nous avions pris quelque repos eut pitié de nous et nous abreuva d'eau fraîche.
Une particularité : de la fin du moyen âge et jusqu'en 1870 on y fabriquait du verre. Pas moins de 22 verreries permanentes ou itinérantes y étaient installées. Nous en avons découvert quelques vestiges. (elles utilisaient le bois, le sable et la cendre des fougères). Au début du XXe s. deux activités liés au bois : les charbonnières et le flottage, mais c'est la production d'énergie hydroélectrique qui fut l'une des activités les plus importantes.
Les Gorges de la Cère
Vestiges des anciennes verreries
Au retour, un arrêt bref, la journée a été chargée, pour découvrir l'imposante forteresse médiévale de Castelnau-Bretenoux à Prudhomat. Elle fut le siège d'une importante baronnie. Au cours des XIVe et XVe siècle. Elle adopta sa configuration actuelle. Au XVIIe siècle des travaux d'embellissement adoucirent son caractère militaire.
Mercredi 5 : une journée moins ensoleillée. Encore un village pittoresque : Argentat sur Dordogne. Cette jolie cité aux toits de lauze à l'atmosphère paisible, le reflet dans le fleuve de ses maisons si pittoresques toutes fleuries le long des quais pavés de galets. Son développement fut intimement lié à la rivière. Longtemps port marchand, elle est devenue une très agréable cité touristique. Petite halte pour un rafraîchissement avant de rentrer. Ce sera notre dernière soirée, une occasion pour remercier Christine du choix de ce séjour riche en découvertes variées.
Dernière soirée et un grand merci à Christine et Michel
Vers Rocamadour
Jeudi 6 : c'est le départ, mais ce n'est pas fini pour autant. Après une randonnée de 7,5 km au détour du chemin, Rocamadour nous apparaît agrippée à la falaise, véritable défi à l'équilibre. Sur les chemins de St Jacques de Compostelle c'est un haut lieu de la chrétienté depuis le moyen âge. On accède à la basilique St Sauveur et à la crypte St Amadour une fois franchi "l'escalier des pèlerins" de 216 marches. La Chapelle miraculeuse, une des 7 bâties au creux de la roche, abrite son joyau la Vierge noire vénérée depuis un millénaire. après le passage d'une des portes fortifées, nous parcourons les rues tortueuses (vous l'imaginez, très encombrées) dominées par le palais du l'Evêque deTulle.
Pour accéder au château tout en haut d'un à pic de 150 m, nous avons préféré prendre les ascenseurs et après le déjeuner descendre tranquillement par le chemin de croix.
Puis se fut les aux revoirs après ce superbe séjour déroulé dans une ambiance amicale et parfaitement sélectionné et organisé. A quand la la prochaine destination ?...
Michèle L.R.
Cliquez sur les photos pour les agrandir.