Verdelais : un centre religieux depuis plus de 9 siècles.
Tout commence pendant la première croisade à la fin du XI^e. Le 15 juillet 1099 le chevalier Géraud de Graves, originaire de St Macaire, tombe dans une embuscade, et se voyant en grand danger, fait vœu de construire un oratoire en l’honneur de Notre-Dame. Il revient de Terre Sainte avec une statue de la vierge à l’enfant en bois, sculptée, dit-on, par lui-même à Bethléem. En 1112, il s’installe dans la forêt du Luc, tout près d’une source et construit un oratoire dans lequel il place la statue vénérée sous le nom de « Notre-Dame-du-Luc ». Il y vivra en ermite jusqu’à sa mort en 1159.
Les moines Grandmontains poursuivent l’œuvre mariale de Géraud. Ils construisent un couvent et une chapelle près de l’oratoire. Des fidèles commencent à venir vénérer la statue rapportée de Bethléem. Mais les guerres entre les rois de France et d’Angleterre et les guerres de religions saccageront maintes fois l’ensemble.
En 1627 les Célestins reprennent le sanctuaire laissé en ruines après le départ des Grandmontains. Ils réalisent de grands travaux de restauration et d’agrandissement, construisent un nouveau monastère (l’actuelle mairie). La façade baroque date de cette époque. En ce XVII^e siècle des foules de pèlerins de tous les milieux sociaux affluent : on vient en charrettes, à dos de mules, en bateaux jusqu’au port de la Garonnelle.
En 1836 le Cardinal Donnet fait appel aux frères Maristes pour entreprendre de grands travaux qui donnent au sanctuaire l’aspect qu’il a conservé de nos jours : bas-côtés, clocher surmonté d’une imposante statue de la Vierge en cuivre recouverte d’une fine pellicule d’or, esplanade aménagée pour accueillir les foules, chemin de croix et calvaire sur la colline de Cussol.
Le pèlerinage est l’un des plus anciens consacré à la Vierge. Il a perduré jusque dans les années 1950, marqué par deux grandes périodes, le XVII^e et le XIX^e siècles.
Ce n’est qu’à la toute fin du XVII^e siècle que la chapelle de Verdelais devient l’église paroissiale. Le 31 juillet 1924 le Souverain Pontife lui décerne le titre de Basilique.

Nous sommes 22 au départ de cette randonnée qui commencera par le « Pas de la Mule » au lieudit Le Luc. En 1390 c’est Isabelle de Foix qui aurait, selon la légende, retrouvé, sous le pas de sa mule, la statue de la Vierge cachée pour échapper aux pillards. Puis nous nous dirigeons vers les bords de Garonne en passant devant l’église Saint-Maurice d’Aubiac à la Garonnelle. Elle fut l’église paroissiale d’Aubiac et de Verdelais du XI^e jusqu’à la fin du XVII^e siècle. Une bonne surprise nous attend : le propriétaire actuel (depuis 1969) qui l’a restaurée avec soin nous invite à y pénétrer. 
Après avoir traversé Saint-Maixant, nous remontons jusqu’au Domaine de Malagar propriété de la famille Mauriac à partir de 1843. François Mauriac en hérite en 1923. A sa mort en 1970 ses enfants en font don au Conseil Régional d’Aquitaine à charge pour lui d’en faire un pôle culturel. Quelle chance de pouvoir approcher librement cette belle demeure !
Après avoir arpenté les collines de l’Entre-Deux-Mers avec ses beaux paysages jusqu’à la Croix de Bord, nous revenons vers le moulin de Cussol, le calvaire et descendons le chemin de croix le long de ses 14 stations. Certains d’entre nous pénètrerons dans le cimetière jusqu’à la tombe de Toulouse-Lautrec.
Nous n’avons pas pu entrer dans la basilique : une messe était en cours le matin et une procession y entrait à notre retour !
Merci Michel pour les photos.
Christine.