11 au18 juin 2022 : Séjour en Lozère
Samedi 11 juin
Notre séjour débute par la visite de « La Couvertoirade » où nous avions rendez-vous vers 14h30. Village fortifié, très bien conservé, sur le haut plateau des Causses du Larzac (Aveyron) et labellisé « plus beaux villages de France » La Couvertoirade raconte plusieurs histoires : celle des Templiers qui édifièrent le château à la fin du XIIe et début du XIIIe, celle des Hospitaliers au XIVe et XVe siècles qui leur succédèrent et enfermèrent la cité dans une couronne de remparts, puis celle de l’apogée économique et démographique avec ses belles demeures des XVIe et XVIIe siècles.
Nous reprenons les voitures pour parcourir les 50 derniers kilomètres en passant près du joli village médiéval de Cantobre accroché à son éperon rocheux comme suspendu dans le vide et surplombant les gorges de la Dourdie et du Trévezel.Nous arrivons à Meyrueis et plus précisément au Domaine Aigoual Cévennes légèrement à l’écart du centre-ville où nous attendent nos 12 chalets. Puis comme chaque soir nous nous rendons au restaurant Le Family à un bon kilomètre de là. Charmante petite ville de 850 habitants, dotée d’une église et d’un temple, Meyrueis est située à 650 m d’altitude dans le sud de la Lozère, à deux pas du Gard et de l’Aveyron au cœur du Parc National des Cévennes. Au pied du Causse Méjean au nord et du Causse Noir au sud-ouest (entre 1000 et 1200 m d’altitude), à deux pas des gorges de la Jonte et du Tarn, elle est surplombée au sud-est par le Mont Aigoual qui culmine à 1569 m. Son nom vient du mot occitan « meyrueis » qui signifie « mélange de cours d’eau ». En effet, à Meyrueis la Brèze et le Bethuzon se jettent dans la Jonte. Cette dernière prend sa source sur les pentes de l’Aigoual et après avoir parcouru 22 km vers l’ouest au fond de magnifiques gorges, la Jonte se jette dans le Tarn, près du village du Rozier à 36 km au sud du village de Ste Énimie. C’est donc au sein d’un ensemble environnemental exceptionnel que se trouve notre village de vacances. VIDEO de Vincent.
Dimanche 12 juin Causse Méjean et Nîmes le Vieux : boucle de 15 km et 312 m de dénivelé positif sous le soleil.
Départ du hameau de l’Hom situé à 1075 m d’altitude en plein cœur du chaos dolomitique de « Nîmes Le Vieux » en forme de ruines dans la partie sud-est du Causse Méjean. Plateau calcaire aux airs de steppe Mongole qui semble s’étendre à perte de vue, le Causse Méjean compte 1,4 habitant au km2. Il est encerclé par 3 rivières qui s’écoulent au fond de gorges profondes offrant des paysages grandioses : la Jonte au sud, le Tarn à l’ouest et au nord, et le Tarnon à l’est. Avec le Causse Noir, le Causse du Larzac, le Causse de Sauveterre et le Causse de Sévérac, il fait partie du Parc Naturel Régional des Grands Causses.
Sur le chemin du retour nous nous arrêtons aux « Brasseurs de la Jonte » à Gatuzières pour déguster bières artisanales ou limonades au bord de la Jonte avec les pieds dans l’eau pour certains. VIDEO
Ce soir apéritif en musique : Sylvie et Guy à la guitare nous interprètent 3 chansons.
Lundi 13 juin Causse Noir - Gorges de la Jonte - Grotte de Dargilan : en ligne 13 km et 486 m de dénivelé positif / 517 m dénivelé négatif sous le soleil.
Départ du hameau de Sérigas situé à 930 m d’altitude et à 5 km de Meyrueis sur le Causse Noir. Au passage nous traversons le site de la grotte de Dargilan surnommée « la grotte rose ». Découverte en 1880 par un jeune berger et explorée par Martel en 1888, Dargilan fut la première grotte ouverte au public à partir de 1890.
De là nous attendent 2 km de descente avec 300 m de dénivelé et autant de remontée sur les pentes du Causse Noir en surplomb de la Jonte et à l’ombre. Nous terminons notre randonnée sur le site de Dargilan avec face à nous les falaises du Méjean. VIDEO
Mardi 14 juin le Mont Aigoual : boucle de 15 km et 500 m de dénivelé positif sous le soleil.
Départ du col de Prat-Peyrot station de ski du Mont Aigoual située à 1440 m d’altitude (27 km / 35 mn). Les premiers kilomètres se font le long d’une piste de ski de fond jalonnée de gentianes jaunes et de digitales, puis sur les pentes du Portalet (1565 m). Nous arrivons, sous le soleil, au mont Aigoual reconnaissable par ses 2 grandes antennes relais et son observatoire aux allures de château fort. Dernière station météorologique de montagne encore habitée, l’observatoire a été construit entre 1887 et 1894 avec beaucoup de peine en raison de la rudesse du climat : une moyenne de 240 jours par an de brouillard, un des endroits les plus arrosés de France, cumuls de neige importants l’hiver et des vents violents.
Le mont Aigoual culmine à 1567 m à la limite des départements du Gard dont il est le point culminant, et de la Lozère dont il est le second plus haut sommet après celui du Finiels dans le mont Lozère (1699 m).
Il offre de vastes panoramas jusqu'aux Alpes et aux Pyrénées par temps clair. Le massif de l'Aigoual est avant tout forestier. La forêt, en grande partie domaniale, résulte d'un ambitieux programme de reboisement à partie de la fin du XIXe siècle et recouvre de nos jours 70% du massif de l'Aigoual. Nous rejoignons le col de Prat Peyrot par le versant sud en saluant au passage « le gardien des bois ».
Sur le chemin nous faisons, de nouveau, une pause rafraîchissante aux « Brasseurs de la Jonte ». VIDEO
Mercredi 15 juin : visites et tourisme sous le soleil.
Nous nous retrouvons à 9h45 sur le parking de l’Aven Armand pour un voyage d’une heure environ « au centre de la terre » après une descente en funiculaire. Visite guidée au cœur de la forêt de stalagmites géantes où lumières, images et sons tissent des liens entre imaginaire et réel. Magnifique !
Puis nous rejoignons les gorges de la Jonte et ses falaises vertigineuses et faisons une halte à la Maison des Vautours : ils sont au rendez-vous et plus précisément les vautours Fauves. Un premier couple a été lâché en 1981 dans les gorges de la Jonte. On recense actuellement environ 2000 individus. Ils vivent en colonies dans les falaises. Ses grandes ailes font de lui, après le vautour Moine, un des plus grands rapaces avec une envergure pouvant atteindre 2,60 m. Elles lui permettent de se laisser porter par les courants pour voler. Il pèse entre 8 et 11 kg et son corps peut mesurer jusqu'à 1 m. C’est un oiseau nécrophage qui se nourrit exclusivement des parties tendres des cadavres de mammifères sauvages et domestiques. Trois autres espèces, en moins grand nombre, viennent finir le travail de « nettoyeurs » : le vautour Moine qui attaque les cartilages, les tendons et la peau, le vautour Percnoptère (seule espèce migratrice) et le Gypaète Barbu (une dizaine d’individu seulement) qui se nourrit principalement d’os.
Puis pique-nique au bord du Tarn, à Rivière-sur-Tarn au pied des ruines de l’imposant château de Peyrelade. Construit au XIIe et XIIIe siècle sur un éperon rocheux, en position dominante à l’entrée des Gorges du Tarn, il fut l’un des châteaux les plus importants de l’ancienne province du Rouergue. Richelieu aurait ordonné son démantèlement en 1663.
Nous serons quelques-uns à tremper nos pieds dans le Tarn avant de reprendre les voitures pour un trajet de 30 km dans les Gorges du Tarn en direction du Point Sublime, au cirque des Baumes, perché sur le Causse de Sauveterre à 854 m : paysage grandiose où le Tarn fait un virage à angle droit offrant une vue, 400 m plus bas, sur les gorges en enfilade depuis Les Détroits à l’est jusqu’au Pas de Souci au sud, et, face à nous sur les falaises abruptes du Causse Méjean.
Le Tarn prend sa source dans le Mont Lozère et se jette dans la Garonne à 4km à l’ouest de Moissac.
Retour par le charmant village de La Malène au cœur des Gorges au pied du Cirque des Baumes. De là démarre la remontée sur le Causse Méjean avec une succession de virages en épingle dont les chauffeurs se souviendront !!
Ce soir apéritif en musique : Sylvie et Guy à la guitare nous interprètent 3 nouvelles chansons. VIDEO
Jeudi 16 juin Causse Noir sur le sentier des 2 fermes et Château de Roquedols : boucle de 14,5 km et 550 m de dénivelé positif sous le soleil.
Nous démarrons la randonnée à Meyrueis par une montée courte mais abrupte jusqu’à la chapelle Notre Dame du Rocher nous offrant une belle vue sur Meyrueis.
Puis nous rejoignons le sentier des Deux Fermes sur le Causse Noir, et le Château de Roquedols situé dans la forêt domaniale de l’Aigoual. Construit au XVIesiècle, il a été la propriété privée de plusieurs familles avant de passer dans le domaine public en 1938. Il devient propriété de la commune de Meyrueis en 2011. Il est entouré au nord par un jardin à la française dessiné à la fin du XIXe par la famille Dol et à l’ouest par une zone boisée de diverses essences : châtaigniers, pins laricios de Corse, mélèzes et épicéas, une allée de sapins et un séquoia de 45m de haut et 8 m de circonférence planté en 1876. C’est dans ce bel endroit, face au pigeonnier du château, que nous faisons notre pose pique-nique.
De retour à Meyrueis, nous nous installons à une terrasse pour un rafraîchissement bien mérité ! VIDEO
Vendredi 17 juin Gorges du Tarn de Sainte-Énimie à St Chély du Tarn (A/R) : boucle de 11 km et 400 m de dénivelé sous le soleil
Les températures annoncées pour l’après-midi modifient le programme : c’est à la fraîche que nous visitons Ste Énimie, village emblématique des Gorges labellisé « plus beaux villages de France ». Entouré par des falaises creusées par la rivière, Sainte-Énimie se remarque par ses vieilles ruelles pavées étroites, aux passages voûtés et par sa source de Burle point de départ de la légende de Ste Énimie. Fille de Clotaire II et sœur du célèbre Dagobert 1er, Énimie vécut au VIIe siècle. La princesse, d’une grande beauté, avait choisi de dévouer sa vie à Dieu et n'avait que faire de tous ses prétendants. Pour éviter un mariage forcé, elle demanda à Dieu de perdre sa beauté … et c’est ainsi que miracle…elle fut atteinte de la lèpre, et plus personne ne voulut l'approcher. C'est alors qu'un ange lui apparut et dit d'aller guérir en Gévaudan, aux eaux de la Burle, qui coule à Burlatis (nom du village au moyen âge). Après avoir retrouvé la santé, elle décide de s’installer dans une grotte non loin, appelée l’Ermitage. Elle décide d'évangéliser la région et fonde un monastère sur les hauteurs du village (aujourd’hui un collège). Elle aurait exaucé des miracles et lutté contre le Drac, le diable du pays de l’Occitanie, pendant une longue période.
Après la visite, nous rejoignons le sentier balisé qui nous mènera le long de la rive gauche du Tarn à flan de falaises jusqu’ au ravissant petit village de St Chély-du-Tarn pour le pique-nique et la baignade (pas que les pieds !!) pour certaines et certains. Construit au centre du cirque de St Chély il n’est accessible en voiture par un pont que par la rive droite. Le retour se fera par le même chemin sous la chaleur. Heureusement une terrasse ombragée nous attend avant de reprendre les voitures. Une dernière fois nous traversons le Causse Méjean et ses paysages à perte de vue. VIDEO
Christine