6 novembre : Haut- Langoiran – 18 km
La première curiosité de cette randonnée est l’église Saint-Pierre-ès-Liens du Haut-Langoiran. De style roman, l’édifice a été construit au Moyen-Age (1326). Le mur nord de la nef, le choeur et son portail, datent du XIe et XIIe siècle.
Une inscription sur l'un des piliers entre le bas-côté et la nef indique que le bas-côté au sud a été construit en 1541 par Martial Rous.
Deux pierres gravées sont conservées dans le mur occidental du bas-côté : l'une porte une inscription en caractères gothiques ayant trait à Saint Pey de Langoiran, datée « 1402 », et l'autre rappelle la construction de l'ancien clocher en 1604.
En 1864, il est procédé à la reconstruction de l’église et d’un nouveau clocher suivant les directives de l’archevêque de Bordeaux, le controversé Mgr Donnet qui voulait « moderniser » toutes les églises romanes de la Gironde avec du « néogothique ».
L'essentiel de la sculpture romane se trouve autour de l'abside saintongeaise. À l'extérieur, il y a 36 chapiteaux, dont 7 historiés et 23 modillons sculptés.
Le portail possède six chapiteaux sculptés. La façade d'origine comptait 15 modillons. Les six modillons restants sont tous dans la même catégorie : la dénonciation de la luxure. Ils représentent un bouc (connu pour ses mœurs sexuelles), un joueur de dolio (instrument à vent dans lequel le joueur soufflait comme dans une flûte de Pan ; le dolio était synonyme de danses populaires, d'ivresse et propice aux péchés charnels), deux oiseaux enlacés tendrement, un exhibitionniste génital ou anal, un masque de loup (bête maléfique) et plus à droite, une sirène bi-caudale (symbole de la « Tentation charnelle »).
La porte en bois, qui date du XVIIIe, ornée de ses ferrures, a été conservée.
Les vignes ont maintenant revêtu de belles couleurs automnales. Le ciel est légèrement couvert. Selon un dicton, « Ciel moutonné, beau temps passé ». Annonciateur de mauvais temps ? Pas tant que ça car il s’est éclairci (de temps en temps) l’après-midi…
Nous passons devant le Château Tanesse en surplomb au milieu des vignes avant de monter vers la forteresse médiévale de Langoiran.
Construit par Bernard d’Escoussan à la fin du XIIIe siècle, cet ancien château fort passe au XIVe siècle entre les mains de la famille d’Albret puis par mariage dans celles des Montferrand.
Mêlé aux luttes entre Roi d’Angleterre et Roi de France, forteresse royale à la fin du XV° siècle, il devient la résidence des présidents du parlement de Bordeaux au XVI° et XVII° siècles. Démantelé et brûlé par le duc d’Epernon de Cadillac au cours de la Fronde bordelaise.
en 1650 le château de Langoiran tombe en ruine pour des siècles. Les restes du château font l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par arrêté du 19 mai 1892. Il est acheté en 1972 par M et Mme Bibonne, sur un coup de coeur. Grâce à l’association des Amis du Château, et à l’aide de nombreux bénévoles, la restauration et l’animation du château ont pu commencer rapidement.
Il domine le fleuve et offre une belle vue sur la vallée de la Garonne.
Nous nous dirigeons ensuite vers Lestiac en passant devant le radar de l’aviation civile hautement sécurisé par une enceinte de barbelés. Une incursion dans la forêt avant de traverser Villenave-de-Rions et nous reprenons nos montées et descentes à travers les coteaux.
Au loin se détache le Château de Ramondon (appelé aussi de Monlun), bâti sur les ruines d’un vieux logis entouré de douves et flanqué de tours. Ses vignes s’étendent des coteaux de Capian aux confins du Haut Langoiran.
Le soleil revient mais il est déjà temps de terminer notre ballade. Allons visiter l'intérieur de l’église du Haut-Langoiran !
Un grand merci, Christine, de la part des 28 participants.
Sylvie