Les voitures passent la journée bien à l'ombre des tilleuls, tandis que les randonneurs arpentent les sentiers sous un chaud soleil, digne du plein été ! 
Première étape, la croix de Bord, à 96 m d'altitude, la vue est superbe sur la vallée de la Garonne et la rive gauche.
L'itinéraire se faufile entre les vignes, les haies et quelques coquets hameaux pour parvenir au château Toulouse-Lautrec et la grande porte s'ouvre sur une cour carrée et une belle demeure de style troubadour. Les tours aux toits pointus rythment les façades agrémentées de perrons à balustres et largement ouvertes sur de grandes fenètres à menaux. Plus connue sous le nom de Malromé, cette propriété viticole a appartenu à Adèle de Toulouse Lautrec, la mère du célèbre peintre dont les frasques lors de ses séjours ici ont alimenté les chroniques locales !

Le chemin se poursuit, franchissant les vallons, avec de beaux points de vue sur un paysage viticole ponctué de grands arbres, de haies verdoyantes et de jolies demeures. Nous regagnons la vallée de la Garonne à Saint Pierre d'Aurillac, où un lavoir nous offre un lieu de pause bienvenu... Un rarissime tulipier de Virginie offre son ombre fraiche, un jasmin embaume l'air et une douce pelouse ravigote nos jambes échauffées !
Au bord de la Garonne, le chemin tout plat (ouf !) nous conduit directement à Saint Macaire. Cet ancien port a été une cité prospère au Moyen-Age et a conservé son allure médiévale avec ses épaisses murailles et ses portes voutées. Les maisons en pierre des riches marchands bordent les ruelles typiques et sinueuses et l'ensemble dégage une atmosphère sereine. Tels de bons commerçants, après avoir déchargé notre cargaison au port, nous franchissons sans encombres la porte du Thuron pour accéder à la place du Mercadiou où les galeries à arcades exhibent à l'abri nos précieuses denrées aux chalands de passage !

Passons par la maison forte de Taste, dont les portes s'ouvrent sur une cour au-dessus des remparts. Ensuite, un guide local nous ouvre les portes des "grottes de Saint Macaire" qui ne sont pas des grottes mais des galeries de carrières de pierres !
Et pour profiter de la bénédiction des prieurs de l'abbaye de Sainte Croix sur notre activité, un détour par l'église Saint Sauveur et Saint Martin s'impose... et les portes sont ouvertes sur les peintures du choeur de l'église...
Le souvenir des moines, chassés lors de la Révolution, est toujours présent grâce à la restauration des restes du cloître et du réfectoire.

Il nous faut alors franchir la porte pour sortir de la cité, et regagner nos pénates. Cette journée nous laissera le plaisir d'avoir vu s'ouvrir plusieurs portes fermées d'ordinaire, pour le plaisir de la découverte !

Anne