RANDO A MARCENAIS LE 6 FEVRIER
Un avant goût de printemps
C’est avec un grand plaisir que dimanche je menai cette randonnée des 20 km, dans un cadre toujours aussi agréable et varié. Nous étions 44 randonneurs bien décidés à profiter de cette journée annoncée ensoleillée.
Des brumes matinales aux rayons de soleil bienfaisants, nous sommes partis de Marcenais, petite bourgade d’environ 600 ha (canton de St Savin) où se niche une église templière du XIIe s., fierté du village. (L’association « des amis de l’Eglise templière de Marcenais » fur créée en 2005). Les travaux engagés pour sa sauvegarde ont permis de mettre à jour, entre autres, des peintures médiévales.
C’est le seul vestige d’une commanderie à vocation agricole passée tour à tour de l’ordre des Templiers, aux hospitaliers de St Jean de Jérusalem et ensuite à l’ordre de Malte. Une Eglise solide, sobre construite sur le plan architectural des églises cisterciennes avec un chevet plat, qui a traversé les vicissitudes de l’histoire pour nous arriver presque intacte. Nous pouvons imaginer la commanderie de forme rectangulaire autour de laquelle s’articulaient les bâtiments divers : dortoirs, réfectoires, logement du commandeur, granges, écuries, cultures.
L’Eglise fut probablement fortifiée à la suite du concordat de 1621 qui imposait la fortification pour la protection des populations (présence d’échauguettes, mâchicoulis, d’une tour de ronde).
Ces communautés ont accueilli aussi les pèlerins de St Jacques. Sur le côté de l’Eglise subsistent des corbeaux qui soutenaient un bâtiment (certainement en bois à l’époque) destiné à abriter les pèlerins.
En passant j’en profite pour montrer une particularité : le mur gabaye construit à la fin du XVIe s. avec les vestiges de la commanderie.
Mais les chemins nous appellent, il est temps de partir.
La commanderie a été dotée de 2 moulins : celui de Charlot (Peyrat de la Faye), restauré et transformé en Crêperie par les actuels propriétaires où nous nous arrêtâmes dès le début de notre randonnée pour admirer la rivière de la Saye entre brume et soleil, et celui de Vinet un peu plus loin.
Cette région était jalonnée d’une multitude de moulins.
Puis à Laruscade, pose restauration autour du lac de Vergnes (qui accueille une association de pêcheurs), pour un moment de détente et de partage (de gâteaux…)
Chemin faisant, nous nous arrêtons quelques instants pour admirer un magnifique ensemble au lieu dit « Pont aux pins » composé d’une très belle bâtisse et d’un moulin noyés dans leur écrin de verdure (ci-dessous).
La randonnée s’est achevée sous un soleil radieux entre vignes, prés, bois, et parfois en logeant la ligne de chemin fer où passe le fameux petit train de Guîtres.
Certains auraient bien aimé prolonger la balade…
A très bientôt
Michèle L.