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TOURING PEDESTRE BORDELAIS
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Touring Pédestre Bordelais



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TOURING PEDESTRE BORDELAIS
11 mai 2011

30 AVRIL 2011 : A LA RENCONTRE DU MONDE SECRET DE LA LEYRE

Ce jour-là, nous étions 29 au rendez-vous du Delta de la Leyre.

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          acacia robinier sur la Leyre

 

Mathieu et Magali (de la ligue pour la protection des oiseaux) nous attendaient pour cette « exploration », longue vue sur l’épaule, à la rencontre de la flore et de la faune du delta de la Leyre. Le départ est donné à 10 heures, une fois toute l’équipe rassemblée.

       P1400340_1_groupe  IMGP5686  P1400301_1_direction   IMGP5700 

Une promenade d’une dizaine de km dans la beauté sauvage du Val de l’Eyre et du domaine de Fleury.

Voilà de cela des milliers d’années, l’Aquitaine n’était qu’un immense marécage.

Pour assainir la zone humide, l’homme a creusé des  fossés de drainage ou crastes (du gascon Crasta). Ceci se généralisera au XIXe s. et facilitera l’écoulement des eaux et la mise en culture des pins dont Napoléon III a été l’instigateur.

La Leyre secrète prend sa source sur le plateau landais à environ 90 km du bassin d’Arcachon où elle se jette en formant son delta dans une zone de marais, de prés salés. L’eau douce de la Leyre devient saumâtre en se mêlant à celle du bassin. Elle canalise une multitude de petits cours d’eau et sa faible pente dessine d’innombrables méandres sous couvert d’une magnifique forêt-galerie (qui peut, pourquoi pas, nous rappeler l’Amazonie…), sous laquelle les amateurs de canoë passent (très nombreux ce jour-là) 

Il faut noter que très peu de rivières se jettent dans l’océan, car le  cordon dunaire présent tout le long du littoral les en empêchent.

Le site est incontestablement exceptionnel et unique.

Nous voilà immédiatement plongés dans la forêt à l’écoute d’une faune parfois insoupçonnée et bien discrète visuellement. Seul le chant des oiseaux nous révèlent leur présence. Mais où se cachent-ils ?

On y rencontrera peut-être la loutre ou la tortue cistude d’Europe …patience...

Notre progression semble parfois lente, mais l’observation de la nature demande beaucoup de patience et d’attention. A déconseiller aux mordus de la vitesse….

Notre guide habitué à ces milieux, développe un don d’observation exceptionnel. Nous ne restons pas de reste, lui montrant que nous avons aussi quelques connaissances dans le domaine.

Bon rentrons dans le vif du sujet, essayons de rester silencieux une minute pour déceler le chant des oiseaux, reconnaître leur mélodie.  Ils se montrent discrets et sans doute se jouent de nous, si proches et pourtant si inaccessibles. Exercice très difficile à moins d’avoir l’oreille musicale pour différencier les nuances de leurs chants.  

Mathieu Muni de sa « bible » sur les oiseaux  commente :

La fauvette à tête noire cachée dans les feuillages qui nous ravit avec son chant flûté ou fuité nous dit-il (proche de celui du rossignol) nous vient d’Europe centrale. Le coucou (plus facile à localiser), ce bel oiseau qui a pour habitude de pondre un œuf unique dans le nid des autres en prenant soin d’éliminer un des œufs déjà existant. Culotté l’animal. Une fois éclos, l’oisillon pousse en dehors du nid les autres œufs et devient l’unique pensionnaire des lieux. Mais ce qui est plus étrange, c’est que le couple d’oiseaux va nourrir l’oisillon comme s’il était le leur, car la femelle après  avoir abandonné son oeuf,   va pondre dans d’autres nids. Etrange famille, le coucou ne sera jamais élevé par ses parents. C’est un oiseau migrateur qui repartira vers le sud.

Le pouillot véloce  qui émet deux notes jointes  « tchip tchip », appelé également « compte écus » car le son qu’il produit rappelle le cliquetis des pièces de monnaie.

Le vol d’une cigogne emportant dans son bec des brindilles pour son nid ; décidément elle bouge trop, impossible de  la photographier.

 

                                            FauvetteTNoire33_PRM   pouillot_v_loce

                                                fauvette à tête noire                     Pouillot véloce

  

Le pic vert fait des trous dans les arbres morts pour y dénicher des vers de sa langue rugueuse… Sa langue est fixée à l’avant de la bouche. Quand celle-ci est au repos, elle fait le tour complet de sa tête en garnissant une cavité qui entoure son cerveau. A noter que sa langue finit par rencontrer la colonne vertébrale à l’arrière de la tête. La partie terminale de sa langue est bifide et passe donc de part et d’autre de ladite  colonne. On note la puissance de son bec qu’il utilise pour creuser un trou dans un arbre sain et s’y réfugier.

Oiseaux à bec fin ou large suivant qu’ils sont insectivores ou granivores.Chemin faisant arrêts sur la flore : les ombellifères, bardanes, mélampyre du pin , plante herbacée hémiparasite,  qui vit à partir de plantes hôtes bien qu’elle puisse survivre grâce à sa propre photosynthèse.

Mathieu nous vente les bienfaits de l’ortie.  Elle contient du fer, de la vitamine C, du calcium. Si vous manquez d’imagination pour vos menus… pensez-y…

Les plantes rudérales, celles dont l’implantation découle en partie de l’activité humaine.

La garance voyageuse,  qui s’accroche aux supports du fait de ses feuilles velue, l'euphorbe.  La rencontre du lézard vert (je devais passé à côté sans les voir, car je n'en ai jamais autant observés), nous en avons déniché quelques beaux spécimens. Notre acuité visuelle étant plus aiguisée au fur et à mesure des découvertes. L’élégance glissée de deux cygnes.

Présence du ragondin et de la loutre soyeuse (que nous ne verrons pas...)

Au fur et à mesure que nous avançons,  nous sentons l’odeur suave du chèvrefeuille déjà très en fleurs, le rose délicat de  l’églantine. Partout la nature explose en senteurs, couleurs. Virevolte au-dessus de nous un papillon au dessin parfait : le Papillon gazé  (noir et blanc) très rare par ici selon Mathieu, le flambé  danse autour de nous dans la légèreté de son vol.  

               P1400256_Garance_voyageuse_1  P1400275_Melampire_parasite_des_racines_1   P1400278_Euphorbe_1   P1400310_Chevrefeuille_jeune_1 

                          garance voyageuse                   mélampyre du pin               euphorbe                   Chèvrefeuille

                            

                       IMGP5693   P1400401_Lezard_1   P1400252_Entrisque_1

                                                  Eglantier                                  Lézard vert                               Entrisque

 

                                                papillon_gaz_   P1400320_papillon_gaz__1   P1400358_papillon_1_flamb_

                                                                               Papillon gazé                                           papillan flambé

 

 Nous avons pique-niqué près de la réserve ornithologique. Rassasiés nous reprenons nos observations sous un soleil de plus en plus insistant. Et nous poursuivons à la rencontre de la fauvette Rousserole présente dans les roselières.

Le tadorne de belon, gros canard multicolore très sociable (partie centrale blanche, faces latérales noires, bec rouge) qui squatte d’anciens terriers de lapins ;  décidément tout ce petit monde aime bien s’inviter chez les autres…

Nous verrons un milan noir sur un arbre perché que son plumage sombre permet d’identifier rapidement. Beau rapace d’une envergure de 50 à 60 cm. Un voisin de branche : un cormoran qui contrairement à la plupart des oiseaux n’a pas un pelage imperméable pour une meilleure pénétration dans l’eau.

 

                                            tardone    P1400351_Milan_et_cormoran_1          

                                                Tadorne de belon                            Milan et cormoran

                                                           

Mais aussi le héron blanc le plus répandu d’Europe : la gracieuse aigrette Garzette, le héron cendré, le troglodyte mignon dit troglo, minuscule oiseau à la silhouette ronde, au chant clair, très vif. Le loriot d’Europe ou « merle d’or ». Malgré ses couleurs éclatantes, il a l’art de la dissimulation. En Août il rejoint l’Afrique équatoriale.

Et soudain  celle qui est présente dans le delta mais se montre rarement, la tortue cistude d’Europe, espèce protégée, avec sa tête  piquetée de jaune…qui se chauffe au soleil et ne plonge dans l’eau qu’en cas d’extrême danger. Chaque plongeon entraînant un refroidissement et une grosse perte d’énergie longue à restituer.

On trouve également dans ce delta beaucoup d’espèces venues d’ailleurs qui se sont multipliées d’une manière exponentielle, comme l’écrevisse d’Amérique, la tortue de Floride…. et dans le règne végétal les baccharis ou faux cotonniers pour sa floraison cotonneuse,  importés accidentellement  et qui prolifère le long des sentiers.

 

                             troglodyte_mignon_phpu_1p     LORIOT   P1400380_Cistude_1 

                                               troglodyte mignon                     Loriot d'Europe                          tortue cistude

 

                             P1400387_Fleurs_de_coucou_1    P1400313_Stellaire_1   P1400411_chenilles_sur_ch_ne_1

                                  fleur de coucou                   stellaire                           Chenilles

 

Il ne faut pas se leurrer, toutes les photos d'oiseaux ne sont pas de notre fait. C'est un monde tenu bien caché. Seuls leurs chants nous ont accompagnés et parfois une silouhette furtive... 

 

La journée était superbe et le soleil bien insistant à en juger nos couleurs.

 

Mathieu n’a pas pu mettre dans « la boîte » la  rare libellule bleue …Ce sera pour une autre fois.

P.S. Aux dernières nouvelles, il en a observées dans le blayais…

 

Belle journée instructive dirigée sous l’œil expert de Mathieu et Magalie, que nous remercions vivement. Nous nous quittons vers 16h45 un peu plus riches d’avoir côtoyé et essayé de percer l’univers secret de la Leyre, monde organisé d’une façon   parfaite, où rien n’est laissé au hasard. Mais l'équilibre de ces milieux est fragile, le préserver demande une extrême vigilance. 

La prochaine fois nous aborderons ce petit coin de paradis d’un œil différent.

 

 Vous avez sans doute été meilleurs observateurs que moi, soyez indulgents…

 Avec la précieuse collaboration de Roger V. (une partie des photos et commentaires)

 

A bientôt

Michèle L.

 

 

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