dimanche 9 Février à Lège : un avant goût de printemps
Au départ de Lège nous étions 37 randonneurs pour un parcours de 18 km entre forêt et bassin. Dès la première douceur, nos pas nous conduisent inéluctablement vers la mer ou le bassin d'Arcachon.
L'existence de Lège remonte à l'an mil alors que la presqu'île n'existait pas encore. Elle dû se déplacer trois fois au cours des siècles pour échapper à l'invasion des sables (l'Eglise actuelle est la 4ème édifiée). La commune fut créée au début de la révolution. A cette époque elle était limitrophe d'Andernos. Après la révolution la réorganisation territoriale attribue le sud de la presqu'île à la commune de la Teste et le Nord (à partir de la Pointe aux Chevaux) à Lège. En 1976 le Cap-Ferret est rattaché à Lège qui devient en 1981 lège Cap-Ferret.
Notre randonnée s'étire en direction du canal des étangs. Creusé au milieu du XIXème siècle, il permet l'écoulement des eaux des étangs d'Hourtin, de Carcans et Lacanau. Nous poursuivons notre chemin vers la réserve naturelle des présalés d'Arès et de Lège Cap-Ferret. Nous progressons avec quelques passages un peu détrempés en bordure de bassin avant d'atteindre notre lieu de pique-nique à Jane de Boy (origine : Jean de Bois). Ce hameau prend son essor au XIXème siècle avec l'arrivée d'une ligne de chemin de fer destinée à acheminer vers le bassin la production de bois de la forêt embarquée ensuite sur des bateaux plus importants. Destination l'Angleterre (usage : poteaux de mine). Nous passons devant l'ancienne gare - Villa Podensac - (voir photo ci-dessous).
Marie-Pierre avait bien calculé les heures des marées. Il ne fallait pas se tromper, d'autant plus que les coefficients étaient très élevés...
Marie-Pierre fit allusion à la cité Frugès implantée tout près de l'Eglise. Cela a éveillé la curiosité de certains qui n'ont pas hésité en fin de randonnée à s'y rendre. L'industriel Frugès, à la tête d'une raffinerie de sucre du même nom fit appel à Le Corbusier pour construire en 1924 cette petite "cité ouvrière" destinée à loger les employés d'une scierie dont il s'était porté acquéreur. Elle se compose de 6 maisons (étonnamment modernes pour l'époque !). Elle constitue le prototype de la cité Frugès de Pessac. Cet ensemble est classé.
Un grand merci à Marie-Pierre pour cette randonnée de plein air.
Michèle R.L.
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